Chirurgie esthétique
Les différentes méthodes
Reconstructrice réparatrice

Risques de la chirurgie

Comme dans toutes les autres chirurgies, les risques sont aussi omniprésents en chirurgie esthétique. Néanmoins, l’habileté du chirurgien et la faculté de cicatrisation du patient sont des facteurs déterminants. Le but de cet article n’est pas de vous dissuader d’avoir recours à la chirurgie, toutefois, il est nécessaire que l’on soit conscient des risques encourus.

Généralités des risques en chirurgie

Tout d’abord, sachez que toutes interventions chirurgicales laissent inévitablement des cicatrices définitives. En chirurgie esthétique, le chirurgien s’applique pour que la cicatrice soit fine, belle et dissimulée sous un pli de la peau. Cependant, la cicatrisation est un long procédé qui peut durer jusqu’à trois ans avant d’atteindre un état stable. Un mois après l’opération, la cicatrice devient rouge et entraîne des démangeaisons, puis s’aplatit et s’assouplit. Il convient de protéger la cicatrice des rayons solaires pendant l’apparition de la rougeur pour ne pas s’exposer au risque d’une pigmentation irréversible. L’aspect final des cicatrices est imprévisible car cela dépend de l’individu. De plus, les zones soumises à des tensions fréquentes cicatrisent moins bien.

Les œdèmes et les ecchymoses (bleus) sont inévitables en chirurgie mais ils disparaissent naturellement au bout de quelques semaines. Quand les bleus mettent trop de temps à disparaître, il se peut qu’il y ait une apparition de tâches ou hyperpigmentation. Cela nécessite plusieurs mois pour revenir à son état normal.

Les hématomes et les hémorragies sont des complications qui nécessitent une intervention chirurgicale d’urgence dans la plupart des cas, afin d’arrêter le saignement ou d’évacuer l’accumulation de sang.

Les infections bien qu’elles soient banales peuvent entraîner un élargissement des cicatrices. Un cas très rare de complication due à une surinfection est la fascéite nécrosante qui requiert un traitement antibiotique et l’excision des tissus infectés.

Lors d’une intervention chirurgicale, la section de petites terminaisons nerveuses est inévitable. Ce qui entraîne une altération de la sensibilité : certains sujets présentent une diminution de la sensibilité tandis que chez d’autres, elle augmente et on parle alors d’hyperesthésie. Ce phénomène disparaît 3 à 6 mois après l’opération.

La thrombose veineuse et l’embolie pulmonaire sont aussi des complications qui peuvent survenir suite à une immobilisation. La stagnation du sang dans les membres inférieurs peut entraîner la formation de caillot. Lorsque le caillot se détache, il remonte vers le cœur et se loge dans les vaisseaux pulmonaires. C’est l’embolie pulmonaire, et cela peut être mortelle. Il existe cependant des traitements préventifs comme les bas de contention ou une injection sous-cutanée d’anti-coagulant.

La nécrose cutanée qui est la mort d’une partie de la peau à cause d’un manque d’apport de sang est un cas très rare. On constate ce phénomène lorsqu’il y a un décollement de tissus important. Les patients fumeurs sont les plus exposés à ce risque.

Comme les complications de chaque intervention ne sont pas les mêmes, demandez à votre médecin de vous expliquer en détail le déroulement de l’opération et le risque auquel vous êtes exposés afin de prendre une décision en toute objectivité.

Les risques de la chirurgie esthétique

Rares sont les complications enregistrées en chirurgie esthétique mais comme le praticien est humain, il n’est pas à l’abri d’une erreur. L’opération la plus courante et qui a rendu célèbre la chirurgie esthétique est sans nul doute les implants mammaires. Cette opération souffre cependant d’une mauvaise réputation comme quoi, les implants en silicone seraient à l’origine de troubles auto-immunes, de maladies rhumatologiques et que le gel de silicone présente un risque d’éclatement. Une étude approfondie portant sur ces questions a permis de démentir toutes ces appréhensions. Après la publication des résultats en 2002, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire a de nouveau autorisé ces produits sur tout le territoire. Une nouvelle question sur la contraction d’un cancer due aux implants fut relevée par les consommateurs. La réponse des chercheurs est très rassurante, il n’y a pas plus de risque de contracter un cancer de sein en ayant une prothèse mammaire qu’en restant naturel. Leur déduction s’appuie sur le suivi de plus de 3.000 femmes ayant eu recours aux implants mammaires entre 1973 et 1995. Avec un recul de trente ans, ils peuvent valider totalement leurs affirmations : les implants ne peuvent être la cause d’un cancer.

Pour les épilations laser, les risques sont minimes. Toutefois, le patient peut ressentir une douleur au moment du traitement, et on peut constater des ecchymoses, des rougeurs ou une enflure. Un système de refroidissement au cours du traitement permet de prévenir ces risques. Pour la chirurgie des yeux au laser, appelée Lasik, il y a très peu de risque. Mais on peut quand même citer quelques effets contraignants comme la perception de halos, un éblouissement fréquent, une sécheresse oculaire, une réduction de l’acuité visuelle, une gêne pour la vision nocturne, une déformation des images. Ces gênes sont passagères et peuvent être corrigées par le port de lunettes de manières ponctuelles. Le cas échéant, il est nécessaire d’avoir recours à un traitement médical ou chirurgical.