La semaine dernière, Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé a annoncé que l’Assurance Maladie prendra en charge les frais liés aux implants mammaires défectueux de la société PIP.
Poly implant prothèse (PIP) s’était vu interdire la vente de ses produits par l’Agence Française de Sécurité Sanitaires des Produits de Santé (Afssaps), en avril dernier. L’entreprise vend alors des implants, remplis avec du gel en silicone. Les produits font assez vite l’objet de plaintes. Des médecins, ainsi que les utilisatrices, signalent des ruptures beaucoup trop fréquentes. L’Afssaps se rend compte que le gel est modifié, ce qui entraine ces ruptures anormales. Ces anomalies ont causé des inflammations locales chez la patiente.
Roselyne Bachelot a donc tenu à préciser mercredi dernier sur la radio RTL : « Je prendrai en charge pour toutes ces femmes les échographies, les analyses, la désimplantation de ces prothèses non adaptées ainsi que les examens de contrôle et qui suivront la période opératoire. »
Entre 30 000 et 40 000 femmes possèdent des implants PIP. Elles ont pu être opérées en France, ou à l’étranger. Mme Bachelot ajoute que 20% d’entre elles ont eu recourt à ces opérations suite à un cancer de sein. Dans ces cas de chirurgie réparatrice, la ministre a demandé que la Sécurité Sociale paie, en plus, le renouvellement des prothèses.
De son côté l’Afssaps recommande aux femmes porteuses d’implants mammaires PIP d’augmenter la fréquence des contrôles. Jusqu’ici, elles jouissaient d’une vérification tous les ans. Désormais, elle interviendra tout les six mois. Si l’une des prothèses venait à rompre, les deux seraient enlevées, par mesure de sécurité.
La société PIP, mise en liquidation depuis mars, pourrait être reprise par une autre industrie de prothèses mammaires. Une entreprise américaine du nom de Gem Care serait en lice.
Carole Schirrer