Chirurgie esthétique
Les différentes méthodes
Reconstructrice réparatrice

Coup de scalpel sur des statues

En Italie, les statues ont aussi le droit à la chirurgie esthétique. Cette histoire fait d’ailleurs grand bruit dans le pays, et commence à se rependre en Europe.

On savait déjà que le Président du Conseil italien Silvio Berlusconi était un adepte de la chirurgie esthétique. Il fait tout ce qu’il peut pour rester lisse et présentable : lifting, liposuccion, raffermissement des paupières… Bien sûr, la plupart de ses opérations ne sont que des rumeurs, quoi que le Président en a reconnu quelques unes. Quoi qu’il en soit, Il Cavaliere, comme on le surnomme dans son pays, désire que les décorations de son bureau soient aussi irréprochables que lui. Il a fait récemment importer deux statues antiques, datées de 175 ans après Jésus-Christ, pour agrémenter son bureau. Il s’agit de représentation de Mars et Venus. Mais voilà, à l’une, il manquait un bras, à l’autre, un bout de pénis. Cela est courant sur les sculptures antiques qui ont traversé le temps : elles s’abiment. C’est alors que Silvio Berlusconi s’est demandé « Pourquoi en Chine les sculptures semblent toutes neuves, et chez nous il leur manque un bras et une tête ? ». C’est en tout cas se que rapporte le quotidien anglais, The Daily Telegraph.

Une opération qui fâche les italiens

Le Président du Conseil a donc demandé à ce que ces « défauts » soient comblés. Les statues se sont donc vues greffer de nouveaux membres. Une opération qui a coûté près de 70 000 euros. Mais voilà, en Italie, le Ministère de la culture se bat depuis la crise pour obtenir des fonds. Il avait déjà alerté le Conseil sur l’état de la Maison des Gladiateurs, qui s’effondre petit à petit. Apprendre que Silvio Berlusconi est capable de payer 70 000 pour deux statues alors que les trésors nationaux du pays se dégradent n’est pas vraiment au goût du peuple italien. De plus, la restauration ne s’est pas faite selon les règles en vigueur. Cette opération de chirurgie sur les statues est grossière. Le cadre qui entoure la restauration d’œuvres antiques et sensibles comme celles-ci, veut que les modifications ne se voient pas. Or ici, il semble que les membres ajoutés soient fait en plastique.
Déjà, lorsque Silvio Berlusconi avait annoncé vouloir ces statues dans son bureau, les italiens s’étaient insurgés. Mars et Venus étaient auparavant exposés au Musée romain des Thermes de Dioclétiens. La loi prévoit cependant leur retour en 2013, mais elles seront hélas dénaturées.

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Cet article a été publié le jeudi 18 novembre 2010 à 10 h 30 min et est classé dans news. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.