Un magazine britannique, s’interrogeant sur le contrôle sanitaire de certains produits utilisés en chirurgie esthétique dans la lignée du scandale des prothèses PIP dénonce un manque de contrôle de la part des autorités de nombreux pays.
Certaines substances utilisées en chirurgie esthétique seraient-elles insuffisamment contrôlées par les autorités sanitaires ? C’est en tout cas ce qu’affirme le Times qui met en avant des lacunes dans la réglementation concernant 160 produits utilisés régulièrement en opération esthétique dont ceux à base de collagène d’acide hyaluronique (utilisé dans le comblement des rides)qui n’entrent pas dans la catégorie médicament en Grande-Bretagne. Les produits qui ne sont pas catégorisés comme médicaments bénéficient en effet d’une réglementation beaucoup moins contraignante, le Times dénonce le manque d’informations concernant les effets secondaires des substances qu’il cite de même que des données trop parcellaires sur les essais cliniques.
La France aussi concernée
La réglementation française ne considère pas par exemple l’injection d’acide hyaluronique comme un acte médicamenteux ce qui explique aussi un flou sur les effets secondaires de certains produits. Les autorités françaises se penchent néanmoins de plus en plus sérieusement sur ses substances en recommandant aux patients de ne pas utiliser de produits non résorbables ni même de les acheter sur internet avec un risque très élevé de tomber sur des contrefaçons encore plus néfastes pour la santé. La réglementation notamment depuis le scandale retentissant des prothèses PIP devrait évoluer dans un sens bien plus strict pour protéger au mieux les patients.
Mots-clefs : chirurgie esthetique, prothese pip